Les 14,15 et 16 février 2018, à Ampilly-les-Bordes, en Côte d’Or, le groupe
d’étude sur la sélection participative piloté par l’INRA
du Moulon et le RSP s’est réuni omme chaque hiver.
Ces rencontres permettent de faire
le point sur l’année écoulée, partager les échecs et les réussites de chaque
groupe, mais également de présenter des résultats d’études. Un travail sur la
charte et le règlement intérieur du groupe est en cours. Ce groupe est
constitué de paysans, meuniers, boulangers, animateurs, chercheurs.
Habituellement ces rencontres ont lieu sur Paris mais dans un but de
faciliter l’accès aux agriculteurs ayant souvent peu de temps à consacrer à ce
type de déplacements, il a été décidé de faire des rencontres en région.
La rencontre a débuté par une après-midi où chacun a pu partager le
déroulement de la saison et les activités au sein de sa ferme ou de son groupe.
Ces échanges informels permettent d’avoir un regard plus ouvert sur des manières
de fonctionner d’autres collectifs, parfois très différentes, et ainsi développer
un sens critique sur sa manière de faire.
Puis a suivi une réflexion sur la désertification des réunions depuis deux
ans, certainement dû au fait que chaque collectif devient de plus en plus
indépendant et actif dans sa région. Les rencontres nationales nécessaires il y
a quelques années, pour les paysans isolés aux quatre coins de la France,
deviennent plus difficiles à insérer dans les plannings de chacun.
Cependant, tout le monde fut d’accord sur l’importance de garder ce type de
rencontre afin que les groupes se
nourrissent les uns des autres.
Le
lendemain fut consacré aux résultats d’étude. Gaëlle Van Franck, thésarde au
Moulon, exposa ses résultats sur les mélanges. Il en ressorti que la réponse à la sélection est plus grande
quand on sélectionne directement dans le mélange, mais il y a une variabilité plus importante quand on
sélectionne dans les composantes (variétés isolées) avant de constituer le
mélange. Cela signifie que le
mélange va évoluer
Les
derniers résultats de l’étude Ecoagri présenté par Isabelle Goldringer, Gaëlle Van
Franck et Pierre Rivière ont montré que les variétés évoluent en fonction du
terroir, les résultats dépendent peu des
variétés mais essentiellement du sol, des pratiques paysannes. De ce fait, faut-il abandonner le concept de variétés de terroir ou de
conservation ? Et insister sur le
concept de variétés « paysannes » ? Peut-être que les variabilités
interannuelles qui augmentent gomment l’effet terroir ?
Isabelle
suggère de creuser les analyses génétiques et de
les recouper avec les résultats agronomiques pour mieux comprendre.